Son style varie en fonction de plusieurs facteurs :
Son terroir (voir explication ci-dessous)
Son mode d’élaboration : macération carbonique ou vinification bourguignonne.
Son élevage : en cuve ou en fût.
Le principal paramètre de l’effet terroir est l’alimentation en eau :
On utilise la notion de réserve utile (RU) pour évaluer la capacité qu’a le sol à retenir l’eau.
Les deux types de sol:
Argilo-calcaire dans le sud (pierres dorées) ou schistes/granites dans le nord (crus du Beaujolais).
Impact de l’alimentation en eau dans ses deux types de sols différents.
Plus il y a de particules fines (argiles) dans le sol et plus celui-ci retient l’eau, la vigne n’a pas besoin d’aller chercher l’eau dans sa réserve de survie, on parle de confort hydrique. C’est le cas dans le Beaujolais sud des pierres dorées.
Conséquence, le raisin est plus dilué ce qui donne un vin ayant une robe plus pâle et un nez moins complexe, plus léger avec moins de tanins et d’alcool.
On est plus dans l’approche “vin de copain“, plein de fraîcheur et de fruit.
Dans le nord du Beaujolais, les sols composés de schistes/granites drainent l’eau ce qui diminue la réserve utile (RU), la vigne doit puisée dans sa réserve de survie, elle subit un stress hydrique qui diminue le rendement, le raisin se concentre (développement des sucres et des tanins).
Conséquence, le vin a une intensité colorante plus soutenue, le nez est plus complexe (concentration des arômes) en bouche, il est plus corsé, plus concentré, plus riche en tanins.
On est dans le “vin de gastronomie“. Plus corsé, ce gamay est aussi mieux taillé pour vieillir.
Ces différences font qu’un Gamay d’un cru du Beaujolais n’aura pas les mêmes expressions qu’un Gamay du Beaujolais sud des pierres dorées.
Pour mémoire les 10 crus du Beaujolais sont Régnié, Brouilly, Morgon, Chénas, Chiroubles, Juliénas, Saint-Amour, Fleurie, Moulin à Vent et Côte de Brouilly.