1. Le rosé de presse
On utilise la même méthode de vinification que pour un vin blanc mais avec des raisins noirs. Le très court temps de contact entre le jus et les peaux, entre les étapes de foulage et de pressurage, va donc donner une légère teinte rose à notre jus avant qu’il ne débute sa fermentation alcoolique.
Concrètement, ce sont les vins rosés les plus clairs, aux arômes floraux ainsi qu’exotiques marqués.
Exemple de rosé de presse : Listel gris de gris
2. Le rosé de macération
Une autre technique de vinification rosé, appelée le rosé de macération, consiste à réaliser la même chose que la vinification du rosé de presse avec pour majeure différence le temps de contact entre les peaux et le jus.
Là où la première technique va directement presser le jus pour limiter ce contact, le rosé de macération va justement rajouter une étape de “macération” pour prolonger ce temps de contact (entre 2h et 15h voire plus) entre jus et peaux de raisins.
Ainsi, on se retrouve avec un vin avec une couleur prononcée, toujours dans les roses mais surtout avec plus de structure et d’arômes.
Concrètement, ce sont des vins avec une couleur plus soutenue. Les arômes sont plus puissants et plus orientés vers des fruits bien mûrs avec parfois une trame tannique plus marquée.
Exemple de rosé de macération ; Bandol, Alsace pinot gris, Côtes du Rhône.
3. Le rosé de saignée
Enfin, la dernière technique, appelée “le vin de saignée”, consiste à utiliser le poids des raisins pour agir comme pressoir. Ainsi, lorsqu’on débute la vinification d’un vin rouge, on va récolter le jus qui va “s’auto-presser” sous le poids des raisins, produisant ainsi le sang de la cuvée, chargé d’arômes et de couleur.
On a donc un extrait de vin rouge qui donne un excellent vin rosé, souvent destiné à un élevage plus long et recherché que pour un rosé de consommation rapide.
Concrètement, ce sont donc les vins les plus travaillés et les plus recherchés ! Des arômes de fruits mûrs, une bouche ample et charnue, des notes d’évolution grâce à l’élevage.
Cet élevage aura un effet concret sur le vin : modifier sa couleur, sa trame aromatique, son équilibre et lui donner plus de corps !
Exemple de rosé de saignée :
Bordeaux clairet, Tavel
Ma préférence va vers les rosés de saignée que l’on peut servir avec des plats plus évolués et que l’on peut conserver quelques années sans problème.
